Historique
Naissance du Groupe des Maisons Ouvrières
Le Groupe des Maisons Ouvrières (ou GMO) est fondé en octobre 1899 par certains membres de la société anonyme des Habitations économiques de Saint-Denis. Dès ses origines, il a pour ambition « la construction de maisons d’habitation salubres et à bon marché en vue de leur location à des personnes n’étant propriétaires d’aucune maison, notamment des ouvriers ou employés vivant principalement de leur travail ou de leur salaire, à Paris et dans la banlieue de Paris ». Neuf personnes composent le conseil d’administration, dont Émile Cacheux, un ingénieur qui s’est déjà fait connaître par son étude de l’habitation ouvrière. Un premier immeuble est édifié en 1899 rue Jeanne-d’Arc sous l’égide de ce premier conseil, avant qu’il soit modifié en 1903.
Le tournant du XX° siècle
Une généreuse bienfaitrice va alors changer le destin du Groupe, Amicie Lebaudy, une riche héritière qui dédie la fin de sa vie aux œuvres charitables. A partir de 1904, cette dame, désirant rester anonyme, remet tous les mois, discrètement, les sommes d’argent nécessaires au fonctionnement du GMO à son homme de confiance Eugène Hatton, membre du nouveau conseil d’administration. Ce dernier inclut aussi Maurice Spronck (vice-président et député de la Seine), Emile Henri (secrétaire du conseil et juge), et Henri Piot (médecin hygiéniste, beau-frère d’Eugène Hatton). Le Groupe des Maisons Ouvrières devient bientôt, en 1906 une fondation reconnue d’utilité publique. Entre 1904 et 1913, sept immeubles sont édifiés à Paris, c’est durant cette décennie que le Groupe est le plus actif. Après la mort de Madame Lebaudy, il prend en avril 1918 le nom qu’il gardera pendant plus de cent ans Fondation de Madame Jules Lebaudy, avant de devenir aujourd’hui Fondation Amicie Lebaudy.
La Fondation continue son chemin
La Fondation, après la Première Guerre mondiale, poursuit la construction pendant les Années folles de 2 ensembles immobiliers dans le XVe arrondissement, puis en 1930 dans le XIVe arrondissement. Après une longue interruption mais sans jamais cesser d’entretenir le patrimoine, elle implante 2 immeubles entre 1970 et 1975 sur des emprises foncières dans le XXe.
Les années 1990 sont fructueuses outre le développement dans les Hauts-de-Seine, la Fondation acquiert un patrimoine de 800 logements, principalement sur Paris. Le développement dans les années 2000 ralentit au rythme d’un immeuble tous les cinq ans en construction propre, puis en vente en l’état futur d’achèvement. Un foyer de 29 chambres pour adultes handicapés voit le jour dans le XVe arrondissement en 2016. 12 logements neufs en quartier résidentiel de Saint-Maur dans le Val-de-Marne sont prévus en 2024.